Un crime odieux Voici les assassins du caissier du CCC

Publié le par Webmaster

Comment et pourquoi Jean Victor Tchuisse a été tué dans son bureau. La Police Judiciaire mène l’enquête.

 

Lorsqu’il quitte sa famille dans la matinée du jeudi 09 juillet 2009 pour se rendre comme d’habitude à son lieu de travail, Tchuisse Jean Victor, caissier du Complexe Chimique Camerounais, ignorait qu’il effectuait le dernier trajet de sa vie, entre le quartier Ndogbong où il résidait et les locaux abritant le siège du Groupe Fadil. Il ne savait pas qu’il avait un rendez-vous avec la mort, décidé unilatéralement par une terrible embuscade tendue curieusement par des employés du CCC. Ceux pourtant avec qui il s’était familiarisé depuis plusieurs années, soutenant financièrement certains souvent en détresse.

 

Le complot

Aboubakar Aoudou , Kandi Thomas (respectivement agents d’entretien au premier et au deuxième étages de l’immeuble) et Daouda (vigile) ont mis à exécution un plan diabolique qui avait été soigneusement préparé à l’avance : assassiner froidement le trésorier du CCC et s’emparer du butin enfouit dans le coffre-fort. Ils ont choisi la période réservée à la paie du personnel pour entrer en action.

 

Les deux premiers cités avaient pour mission de neutraliser Jean Victor Tchuisse dans son bureau ; tandis que le second devait remplir le rôle de sentinelle. La stratégie a fonctionné jusqu’à la mort du caissier qui ne pouvait rien face à des bourreaux enragés, des fous furieux décidés d’en découdre avec lui pour s’emparer du magot tant convoité. Et une fois le forfait accompli, ils vont l’enfermer dans son bureau, le croyant déjà mort. Les assassins vont s’éclipser, le temps de sécuriser les millions ; ils reviendront sur les lieux du crime et chacun reprendra bien après son poste de travail comme si rien ne s’était passé. Quel courage insolent ! Il est plus de 8h et certains employés arrivés au siège bien après ne savent pas qu’il se passe des choses anormales au 2ème étage de l’immeuble.

 

Un crime imparfait

Malheureusement pour Aboubakar Aoudou et les autres, Jean Victor Tchuisse qu’ils avaient mortellement poignardé n’était pas encore mort. Grâce à un dernier sursaut d’énergie, il ouvre une fenêtre de son bureau et donne l’alerte. Les premiers secours arrivent. La porte est défoncée mais il est très tard. M. Tchuisse a presque rendu l’âme, assis sur une marre de sang. Une telle cruauté ne pouvait que plonger ses collègues dans un désarroi total. La nouvelle se répand dans une atmosphère très douloureuse. Certains, qui n’ont pas encore aperçu le corps inerte de leur collègue, ne croient pas. Ils seront convaincus une fois rendus sur les lieux.

Des questions fusent de toutes parts : comment cela est-il arrivé ? Qui sont ses assassins ? Ils auront les réponses à toutes ces questions quelques minutes après l’arrivée des forces de l’ordre. En effet, une fois informé de la situation, le directeur général du CCC M. Oumarou Fadil avait sécurisé l’immeuble en alertant les forces de sécurité. Elles vont dresser un cordon qui bloquait toutes les entrées et les sorties.

Les premiers éléments de l’enquête menée par les éléments de la Division provinciale de la police judiciaire du Littoral indiquent rapidement l’identité des tueurs. Un crime n’étant jamais parfait, ces derniers seront trahis par les lambeaux du tricot abhorré par Kandi Thomas dit « Sankara » au moment de l’attaque et retrouvés au bureau du caissier. Ce coupon indique bien que la victime avait livré une bagarre avec ses bourreaux avant d’abdiquer.

Kandi Thomas, l’un des tueurs, avait rapidement changé sa tenue vestimentaire après le crime. Il avait dissimulé le tricot en question dans une corbeille placée au troisième étage. En outre, les traces d’un affrontement physique étaient visibles sur ses doigts. Largement suffisant pour passer aux aveux complets. Ceux qui soutenaient l’hypothèse d’un complot venu de l’extérieur étaient contredits par la triste réalité des faits.

 

Les coupables seront punis

Joint au téléphone par nos soins, le Président du Groupe Fadil qui se trouve à l’étranger et qui est tenu informé quotidiennement de l’évolution de ce dossier par le Directeur Général M. Oumarou Fadil, a tenu à présenter ses condoléances à toute la famille éprouvée avant de l’assurer de son soutien pour affronter ses moments difficiles et douloureux. M. Mohamadou Bayero Fadil précise par ailleurs que l’enquête suit son cours. Il a aussi tenu à remercier les éléments des forces de l’ordre pour leur intervention rapide sur le lieu du drame, et plus particulièrement les services de la Police Judiciaire pour la célérité et le professionnalisme qu’elle affiche dans le traitement de ce dossier. Enfin, le PCA du Groupe Fadil Il a rassuré son personnel de son groupe pour le suivi continu de cette affaire jusqu’à ce que les responsables de ce crime odieux soient sévèrement punis.

Après quarante huit heures d’interruption, les activités ont repris au Complexe Chimique Camerounais. Le personnel qui reste encore sous le choc, ne s’est pas démobilisé à la suite de la barbarie orchestrée par un gang au service du diable. Il s’est remis au travail pour ne pas compromettre les défis qui doivent être relevés au cours de l’exercice 2009 tels que définis par le dernier conseil d’administration de cette société et qui sous-tend toute la philosophie du Groupe Fadil : la rénovation technologique pour faire toujours plus et mieux.

Nous reviendrons dans notre prochaine édition sur les dernières livraisons de l’enquête.

 

Arthur G. Bakande

 

 

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